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Comme dans toute la région, les premiers hommes se sont probablement installés sur notre territoire dès l’antiquité. Mais il faut attendre l’époque mérovingienne (Ve – VIII e siècles) pour déceler la trace d’une implantation humaine attestée par le toponyme local Guillocourt (Guillocourt est composé du prénom Guillo ou Guillaume et du suffixe -court venant du latin curtis, le domaine rural). Ce n’est que vers l’an 1000 que l’on voit apparaître les premières mentions d’une communauté villageoise portant le nom de Landastum puis Landast dans le Cartulaire de l’abbaye de Saint-Amand.

Le géant Amaury

Avec la naissance de la féodalité au IXe siècle apparaît une dynastie de seigneurs qui va dominer le village pendant plusieurs siècles. Du Xe au XIVe siècles, les sires de Landast furent au faîte de leur puissance, possédant terres, châteaux et droits seigneuriaux sur toute la Pévèle et protégeant les abbayes de Saint Amand, Marchiennes et Cysoing. En 1313, ils furent élevés au rang de barons par le roi Philippe le Bel. Aujourd’hui notre géant Amaury en perpétue le souvenir.

Le blason de la commune reproduit les armes des seigneurs de Landas :
“Parti émanché d’argent et de gueules de dix pièces”.

Mais la véritable histoire de Landas n’est pas celle d’une famille de seigneurs locaux, fussent ils puissants ; c’est bien plus celle de toutes les familles paysannes affrontant les problèmes économiques de la vie quotidienne, et dont le labeur incessant au fil des générations a rendu notre terre riche et fertile.

Duc_de_Cro

Car à l’origine la forêt charbonnière dominait, et le sol constitué d’argile yprésienne était ingrat, lourd et gorgé d’eau. La forêt fut défrichée principalement entre le Xe et XIIIe siècles, à l’époque des grands progrès agricoles. Grâce à l’invention de la charrue et du collier de cheval, le paysan disposait désormais de puissants attelages capables de défoncer  les sols argileux et collants (la diève ou deffe). C’est de cette époque que datent les anthroponymes en –mez comme Pulmez et Guivarmez. Il demeure de cette forêt originelle l’aspect bocager d’aujourd’hui ainsi que son souvenir attesté par de nombreux lieux-dits tels que Quesne (chêne), Hennoy (aulne), Carneau (charme), Roeulx (rouvre)…

En traversant les siècles, notre village a connu le passage de nombreuses armées avec son corollaire d’incendies, de rapines et de mises à sac. Est-ce l’explication du petit nombre de documents historiques qui nous soient parvenus ? La plus ancienne représentation connue de Landas est datée de 1603. Elle est tirée des albums du Duc de Croÿ. Le peintre Adrien de Montigny nous dessine un bourg assez prospère : on y voit autour de l’ancienne église romane en pierre des maisons de briques aux toits rouge couleur de tuile et d’autres de torchis à la toiture grise couleur du chaume. Au premier plan sur la gauche nous reconnaissons une auberge grâce à son enseigne, et au second plan un moulin en direction d’Aix.

Aujourd’hui Landas est une commune résidentielle et prisée, tournée vers l’avenir. Elle garde une tradition agricole bien ancrée avec ses 22 exploitations à la production diversifiée dans la polyculture, l’élevage laitier et les cultures maraîchères. Ses productions de pommes de terre, d’endives et de fraises sont renommées.

Soucieux de préserver ce terroir foncièrement rural, il appartient aux landasiens de savoir favoriser un développement communal sage et maîtrisé tout en évitant une urbanisation massive.

Consulter la “fiche-village” de Landas sur le site de la Société historique du Pays de Pévèle
www.paysdepevele.com